Quand on pense roman, on pense naturellement livre papier et édition traditionnelle. Ce n’est évidemment pas la seule possibilité pour se faire connaître. Mais cela la voie la plus prestigieuse. Alors comment se faire éditer par un éditeur traditionnel ? Il n’existe pas de recette miracle. Mais nous allons aborder les raisons de se faire éditer par un éditeur traditionnel, pour nous aborderons les avantages et les inconvénients des différentes éditions, puis les différentes démarches à effectuer.
A/ Les différents types d’éditions.
En guise de préambule et pour rappel, on distingue aujourd’hui trois grands types d’édition :
1°/ L’édition traditionnelle
Également appelée édition à compte d’éditeur. C’est le cas de figure où l’éditeur choisit un ouvrage qu’il veut vendre et proposer à ses lecteurs. Il va ensuite travailler avec l’auteur pour améliorer l’ouvrage, puis il va faire toutes les démarches de marketing et de diffusion de l’œuvre.
2°/ L’édition à compte d’auteur
L’édition à compte d’auteur est capable de réaliser presque toutes les prestations de l’édition traditionnelle, mais elles sont facturées directement à l’auteur qui en assume entièrement le risque financier. Il faut bien avoir conscience que dans ce cas, l’auteur devient également chef d’entreprise, et qu’il doit réfléchir aussi en ces termes. Ce qui est souvent contradictoire avec la casquette d’auteur. D’où l’avantage d’avoir un interlocuteur qui assume ce rôle.
3°/ L’auto-édition
C’est également une forme d’édition à compte d’auteur, mais sans éditeur ! C’est-à-dire que l’auteur assume à peu près toutes les taches tout seul ! Cela comporte ses avantages et ses inconvénients, que nous traiterons dans un article spécifique.
B/ Pourquoi se faire éditer dans l’édition traditionnelle ?
Avant de rentrer dans le détail, il est important de se poser la question de savoir ce qui nous motive pour être édité par un éditeur traditionnel. Il existe des raisons d’ordre affectif, comme des avantages plus pragmatiques et factuels, mais aussi des inconvénients bien entendus.
1°/ Les raisons d’ordre affectif et personnel :
a) Le prestige,
Le fait d’avoir un livre publié par une grande maison d’édition reste évidemment prestigieux, mais ce n’est en rien une garantie de succès, ni littéraire, ni commercial.
b) La reconnaissance
Un livre choisi et validé par un éditeur marque une étape dans la reconnaissance de son travail par ses pairs. Cela peut-être important pour certains, et moins pour d’autres.
c) Vouloir gagner sa vie et lancer sa carrière
Se faire éditer par un éditeur traditionnel peut être la consécration de son travail, ou le début d’une carrière pour d’autres. Par contre, il est rare de pouvoir vivre dès le premier ouvrage publié. La plupart des auteurs à succès d’aujourd’hui ont attendu leur deuxième, voire plutôt leur troisième roman avant de pouvoir se consacrer entièrement à l’écriture. (donner des exemples?)
2/ Les avantages objectifs de se faire éditer dans l’édition traditionnelle :
En dehors de ces valeurs affectives de l’édition traditionnelle, cette dernière procure plusieurs avantages aux auteurs qui passent par ce biais :
a) Bénéficier d’un savoir-faire
Il est indéniable qu’un éditeur apporte un savoir-faire incontestable dans les différentes étapes d’écriture, de diffusion et de promotion d’un livre. L’éditeur est avant tout un partenaire de l’auteur doit rester son interlocuteur privilégié en ce qui concerne son œuvre. Pour cela, il doit conseiller l’auteur et l’aider à ce que son ouvrage soit le plus abouti possible, le plus conforme à ce que ce dernier attend. Mais il apporte aussi le point de premier lecteur. Et de par son expérience tente d’extrapoler le futur lectorat.
L’éditeur apporte ensuite toute son expérience pour le marketing, la fabrication de la couverture, le lancement, la relation avec la presse et les libraires.
b) Bénéficier d’un réseau, notamment auprès des libraires.
C’est là que le réseau et le relationnel joue. Les bons attachés de presse sont rares, et il n’est pas facile d’avoir une couverture médiatique pour la sortie d’un livre. De même, il est important d’être disponible en librairie, et le mieux placé possible. Tout cela demande des compétences et un savoir faire que l’auteur même expérimenté dispose rarement. Et ce qu’apporte l’édition traditionnelle.
c) La possibilité de gagner des prix littéraires.
Les prix littéraires sont nombreux et variés, mais les plus prestigieux exigent d’avoir un éditeur.
d) Pas d’investissement initial.
L’auteur édité à compte d’éditeur n’aura plus de frais à avancer une fois le contrat signé. Ce qui ne signifie pas que son travail est terminé loin de là. Le travail de promotion implique sa présence continuelle, car les lecteurs sont friands du contact direct avec l’auteur. Au point qu’ils veulent parfois plus en connaître sur sa vie que sur son œuvre.
3/ Les inconvénients de se faire éditer dans l’édition traditionnelle :
a) Processus long et aléatoire.
Il faut bien admettre que cela prend du temps d’envoyer ses manuscrits et d’attendre les réponses. D’autant que le résultat est forcément aléatoire. Les qualités intrinsèques de l’œuvre n’étant qu’un élément parmi tant d’autres dans le processus de décision d’éditer un titre, encore plus pour un premier roman.
b) Perte de la main mise sur la partie créative.
La contrepartie de la prise en charge du marketing et de la diffusion est que l’auteur est évidemment dépossédé de toute la partie créative liée à ces étapes. Cela peut être un soulagement s’il n’a ni les compétences, ni l’envie de s’y investir. Mais cela peut être aussi un motif de mécontentement et de désaccord quand l’auteur estime « qu’il n’aurait pas fait comme ça ». C’est là qu’il faut bien jauger ce que l’on veut déléguer – ou non. Et que l’option du compte d’auteur peut par exemple se justifier pour pouvoir garder le pouvoir de décision sur ces étapes.
c) Faible rentabilité de l’édition traditionnelle
Évidemment, tout le travail de l’édition a un coût, et c’est bien normal. Le revenu de l’auteur est en général d’environ 5 % et dépasse rarement les 10 % du prix de vente final pour un premier roman, sachant qu’il peux éventuellement proposer une avance sur les ventes du livre.
4/ La distinction entre édition à compte d’éditeur et édition à compte d’auteur.
Comme nous l’avons vu en préambule et également abordé dans notre article « objectif : être lu », il existe deux types de contrats d’édition : l’édition à compte d’éditeur et l’édition à compte d’auteur. Dans le premier cas, c’est l’éditeur qui avance tous les frais. Et dans le deuxième, c’est l’auteur. Cela veut dire que la prise de risque est assumée par l’éditeur dans le premier cas, et par l’auteur dans le deuxième.
Évidemment, lorsqu’un éditeur s’engage sur une contrat à compte d’éditeur, c’est qu’il croit réellement au potentiel de votre œuvre.. Cela ne veut pas dire qu’un livre édité à compte d’auteur n’aura pas de succès. Mais attention dans ce cas-là à la rentabilité économique que vous devrez assumer entièrement. Tout cela est une affaire de choix et de décision.
C/ Comment choisir et trouver son éditeur traditionnel ?
On pourrait croire que c’est l’éditeur qui choisit l’auteur qu’il va éditer. Mais il ne faut pas oublier que le choix initial revient à l’auteur. Quel type de maison d’édition souhaitez-vous pour votre ouvrage ? C’est une question importante que vous devez vous poser avant d’envoyer votre manuscrit n’importe où. Il est important de cibler votre maison d’édition et de choisir celle qui vous conviendra le mieux, à vous et à votre roman.
1°/ La taille et le prestige
Il peut paraître préférable d’être édité par une grosse maison d’édition. Mais il faut faire attention au fait qu’une grosse maison n’a pas forcément le temps ni les moyens de s’occuper de tous ses auteurs de la même manière. Et qu’elle mettra forcément l’un en avant plus qu’un autre. Autrement dit, en dehors du prestige, il vaut mieux être l’auteur phare d’une petite ou moyenne maison d’édition, qu’un auteur inconnu d’une grande maison.
On pourrait croire qu’il est plus facile d’être édité par une petite maison d’édition. Oui et non. Car en fait, le nombre d’ouvrages qu’un éditeur va pouvoir avoir dans son catalogue dépend directement de sa taille. Puisque sa taille détermine le nombre de personnes qui vont pouvoir travailler à plein temps sur le catalogue. L’autre inconvénient de choisir une trop petite maison d’édition, c’est que s’il elle fait faillite avant la fin de l’exploitation de votre ouvrage vous risquez tout simplement de ne pas être payé ou de voir vos droits bloqués.
2°/ Le type d’ouvrage et la ligne éditoriale
Certains éditeurs sont spécialisés dans des genres particuliers. Dans ce cas, il est évident qu’il faudra cibler en fonction du genre de son propre ouvrage. D’où l’avantage d’avoir bien ciblé son genre littéraire. Renseignez-vous bien sur la ligne éditoriale de chaque maison d’édition. Vous devez pour cela consulter leur catalogue, tous ont maintenant un site. Vous verrez les collections qu’il édite, le type de couverture, le prix. Font-ils de l’édition numérique ?
Posez-vous toutes les questions sur la manière dont vous voudriez voir votre livre édité et renseignez vous un maximum sur les éditeurs, posez des questions dans les forums d’écriture, essayez de lire des interviews des éditeurs dans les magasines littéraires. Je ne saurais également que trop vous conseiller d’aller faire une tour dans les salons du Livre. Et ensuite, décidez si cela vous correspond, ou non. Si vous avez un doute, je conseille vivement de passer un petit coup de fil pour être sûr. Cela peut sembler désuet, mais cela fonctionne encore. Sinon vous perdez votre temps et votre argent, et vous le faites perdre aux autres.
3°/ Où trouver les coordonnées des éditions traditionnelles ?
Vous trouverez la liste complète des maisons dans l’édition traditionnelle ou non en France ainsi que dans de nombreux pays francophones sur des sites comme edit-it ou publiersonlivre. Elles peuvent être triés en fonction du genre littéraire, de la situation géographique. Mais sont listées également celle qui acceptent des premiers romans, ou la soumissions de votre livre sous forme numérique par e-mail. Quoi demander de plus ?
AUDACE est un excellent annuaire des maisons d’éditions. Fait par le site l’oie plate, il est toujours disponible, mais n’est plus mis à jour, malheureusement.
Vous trouverez une première liste des maisons d’éditions française classées selon leur chiffre d’affaires sur wikipedia.
Vous trouverez également une liste des 10 maisons d’éditions les plus populaires.
Un autre moyen est évidemment d’aller sur les salons, en particulier le salon du livre de Paris (dont l’édition 2021 est malheureusement annulée), où vous trouverez tous les éditeurs en activité. C’est également l’occasion de mieux connaître leur catalogue, et cela offre la possibilité de les rencontrer personnellement, en tout cas pour les éditeurs de moyenne et petite taille.
4°/ Participer à des concours
Participer à des concours peut-être aussi une bonne manière de se faire repérer par des éditeurs. Plusieurs critères peuvent rentrer en ligne de compte : le genre, la longueur, le fait que votre roman soit déjà édité ou non.
À cheval entre l’évaluation et le concours, le site des nouveaux auteurs propose de mettre en relation ses lecteurs avec les jeunes auteurs, et d’en sélectionner les meilleurs pour les éditer en édition traditionnelle.
D/ Les démarches pour se faire éditer dans l’édition traditionnelle ?

Image par Gerd Altmann de Pixabay
Une fois que votre choix est arrêté, il est préférable de passer un petit coup de fil pour s’assurer que l’ouvrage rentre dans la ligne éditoriale de l’édition et sera lu. C’est l’occasion de poser toutes les questions d’usage :
1°/ « Publiez-vous le type d’ouvrage que j’ai écrit ? Et publiez-vous des nouveaux auteurs ? Si oui, combien par an ? Recevez-vous actuellement des manuscrits et puis-je vous envoyer le mien ? »
Pour ce qui est du genre, nous avons vu qu’il est préférable de cibler sa maison d’édition avant même d’appeler. Pour ce qui est des nouveaux auteurs, c’est une question importante. En effet, certaines maisons d’éditions ont un planning de sortie de plusieurs années, et/ou ont largement de quoi faire avec les auteurs avec lesquels ils travaillent déjà et ne lisent même pas, car ils n’auraient pas le temps de prendre de nouveaux auteurs. Assurez-vous donc que les soumissions de manuscrits sont bien ouvertes au moment où vous l’envoyez.
2°/ « Que doit-on vous envoyer ? »
En général, un CV, un résumé, un synopsis et l’intégralité de l’ouvrage sous forme de tapuscrit, ainsi qu’une lettre d’accompagnement. Certains se contentent du synopsis et du résumé, et vous demanderont la suite si cela les intéresse. D’autres ne demandent pas de synopsis. À ce sujet, le synopsis n’est pas le synopsis de travail. Il doit être évidemment retravaillé pour être fluide, lisible et donner envie de lire l’ouvrage et ne pas dépasser deux pages. Mais il devra cependant respecter l’intégralité des péripéties, en mettant en avant les points clé de l’intrigue. Le synopsis reste un document interne que l’éditeur va lire pour se faire une idée de l’ouvrage que vous lui proposez. Il n’a rien à voir avec la quatrième de couverture ou un simple résumé.
La lettre d’accompagnement doit être simple et donner les premières indications de bases : le titre de l’ouvrage, son genre, sa longueur en nombre de signes (ou en mots), et le public visé. Vous pourrez ensuite faire un pitch de quelques lignes qui doivent simplement donner envie de lire le livre, c’est là que vous devrez faire preuve de votre talent de concision.
Évidemment, n’oubliez pas de joindre à la lettre et au manuscrit toutes les coordonnées où il est possible de vous joindre : adresse, mail et numéro de téléphone.
3°/ « Sous quel format ? »
En général tapuscrit relié et corrigé. Mais maintenant de plus en plus de société d’édition acceptent des exemplaires .pdf. Sachant que le travail de correction est normalement pris en charge par l’éditeur. Donc il ne s’agit pas d’avoir un tapuscrit sans aucune faute. Vous vous apercevrez rapidement que ce n’est pas possible. Mais ce tapuscrit devra cependant éviter les fautes de grammaire et les fautes d’orthographe.
Choisissez une police ordinaire, facilement lisible du type : Times New roman, Garamond ou Courrier, dans une police de 12, interligne 1,5. Et surtout ayant un texte facilement lisible avec des marges suffisamment importantes, et des paragraphes pas trop longs. Mettez-vous dans la peau de vos premiers lecteurs qui devront lire votre manuscrit et facilitez-lui au maximum la tâche.
Il est préférable d’envoyer un manuscrit le plus abouti possible en terme d’écriture. Même si pourrait se dire que le rôle de l’éditeur est de retravailler avec l’auteur, en tout cas pour un premier ouvrage, il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté. Mais autant des petites corrections seront possibles, mais à condition que le roman « tienne la route » et possède un réel potentiel. Pour un auteur qui a déjà un contrat et plusieurs œuvres publiées la question ne se pose pas de la même manière.
4°/ « Quel délai de lecture ? »
Les grosses et moyennes sociétés d’éditions ont des lecteurs et des comités de lecture bien organisés, et elles sont normalement à même de vous donner un délai indicatif.
5°/ « Peut-on vous relancer ? »
Ainsi, le fait de relancer peut montrer sa motivation, comme tenter de rencontrer les éditeurs eux-mêmes. L’idéal reste cependant de faire jouer son carnet d’adresses et son relationnel, et s’il n’aboutit pas, c’est justement l’occasion de l’élargir.
E/ Quelle stratégie adopter ?
Il va ensuite devoir décider de quelle stratégie adopter, en fonction de ce que l’on attend et des moyens dont on dispose. Faut-il envoyer beaucoup de tapuscrits d’un coup, ou au contraire les envoyer au fil de l’eau ? Faut-il les déposer ou les envoyer par la poste ?
1/ Dois-je protéger mon manuscrit et comment ?
En droit d’auteur, une œuvre artistique est censée être protégée dès sa création. Encore faut-il pouvoir prouver l’antériorité de l’œuvre. Et c’est à cela que sert la protection. La seule protection réelle est un dépôt un dépôt légal, qui suppose donc déjà une première édition. Mais c’est en tout cas la manière infaillible de protéger son œuvre. Pour tout ce qui concerne le droit d’auteur, j’ai fait un article complet sur le sujet, vous y retrouverez en détails tous les organismes et toutes les modalités pour protéger vos œuvres.
Voilà rapidement résumé quelques manières plus ou moins onéreuses et plus ou moins efficaces pour protéger son œuvre :
a) La lettre en recommandé AR
Il est possible de s’envoyer son propre manuscrit, ou une clé USB en recommandé avec AR en prenant le soin de mettre le tout sous une double enveloppe scellée. La valeur juridique de cette manière de faire est faible, mais peut servir à apporter la preuve de l’antériorité. Le coût est aujourd’hui à peine plus faible que celui de l’enregistrement numérique.
b) Utiliser les services payants comme les dépôts d’œuvre à la SACD et dans les sociétés d’auteurs.
La SACD est l’organisme le plus connu qui propose ce genre de services. Vous pouvez le faire avec un exemplaire papier qui sera déposé dans une enveloppe scellée. À savoir que le dépôt est valable pour tout type d’œuvres pour une durée de 5 ans à compter de la date du dépôt. Ou bien, vous pouvez le faire sous forme numérique avec e-dpo, selon des tarifs évolutifs en fonction du nombre de dépots et du temps de protection choisi.
2/ Comment imprimer et relier mes tapuscrits ?
Concrètement, comment faire pour imprimer et relier son manuscrit ?
a) le faire soi-même
Pour cela, il vous faudra investir dans une bonne imprimante et dans une relieuse. Mais si vous envoyer de nombreux ouvrages, l’investissement peut être rentable !
b) le faire par une société d’impression
C’est le plus simple, mais encore une fois, cela a un coût non-négligeable.
3/ Combien d’éditeurs dois-je cibler ?
Il est tout d’abord pertinent de cibler les éditeurs qui semblent le mieux correspondre à votre ouvrage. Pour cela, il n’y a pas de règle, mais c’est à vous d’apprécier en fonction des critères ci-dessus et aussi du relationnel que vous pouvez avoir.
4/ Dois-je envoyer tout en même temps ou au fil de l’eau ?
Cela dépend également du budget que vous avez disponible pour cette première étape. Envoyer 100 exemplaires d’un coup dans les maisons d’édition représente un certain budget. Envoyer au fil de l’eau peut être intéressant et permet de récupérer les exemplaires déjà utilisés. Mais sachant que vous n’aurez pas de réponse avant au mieux trois mois, cela rallonge d’autant le délai de réponse total.
5/ En mains propres ou par la poste ?
Cela ne changera strictement rien par rapport au résultat, mais le fait de les déposer vous fera économiser les frais d’envoi. À 9,21 € aujourd’hui ?
F / Et si j’ai une réponse positive ?

conclusion-du contrat – Image par Capri23auto de Pixabay.jpg
Super, Félicitations. Mais ce n’est pas fini. On va vous proposer un contrat. Et c’est là que vous allez savoir si l’éditeur est réellement intéressé ou pas. À savoir s’il vous propose un contrat à compte d’éditeur ou un contrat à compte d’auteur. À ce moment-là, faites-vous aider, prenez un conseil auprès d’autres auteurs, discutez dans des forums pour savoir si c’est raisonnable, ou non.
Et surtout, si vous ne vous sentez pas à l’aise avec cet éditeur, pour quelque raison que ce soit, choisissez plutôt de suivre votre instinct. Rien ne sert d’être édité à tout prix, et dans de mauvaises conditions. Alors, oui, on peut se dire : « Mais c’est peut-être ma seule chance d’être édité ». Mais vous pouvez aussi vous dire : « Si un éditeur a dit oui, c’est que mon roman a du potentiel, et je préfère choisir un éditeur avec lequel je me sens en confiance ».
G/ Et si je n’ai aucune réponse ?
Cela ne veut pas dire que votre roman n’est pas de qualité. Sachez qu’une très faible proportion des romans par la poste est finalement éditée. Certains annoncent moins de 5 %. Il est difficile de savoir réellement. Mais ce n’est pas une raison pour vous décourager. Cela veut juste dire que votre n’a pas rencontré son éditeur, cela ne veut pas dire qu’il ne trouvera pas ses lecteurs et son public.
1) Persévérez dans la même direction
Continuez à envoyer à d’autres maisons d’éditions jusqu’à ce que l’un d’elle dise oui. Nombreux sont les auteurs qui ont essuyés de nombreux refus avant de recevoir finalement une réponse positive, même les plus connus aujourd’hui.
2) Dois-je retravailler mon œuvre ?
Honnêtement, si vous vous posez la question à cette étape, c’est probablement trop tard. Il est difficile de reproposer le même projet, même modifié, aux mêmes maisons d’éditions. Mais en faisant mention qu’il a été retravaillé.
3) Essayez d’autres types d’édition,
Il faut savoir dès le départ qu’il existe d’autres solutions que l’édition traditionnelle et s’y préparer. Chaque type offre ses avantages et ses inconvénients.
a) L’édition à compte d’auteur
Nous l’avons déjà signalé, l’édition à compte d’auteur offre un certain nombre d’avantages liés au savoir faire de l’éditeur. Mais c’est l’auteur qui en assume le coût, et donc le risque. C’est un calcul et un choix à faire. Sachant qu’il faut dans ce cas envisager la publication de son livre comme une véritable entreprise commerciale, avec ses risques, mais aussi ses avantages.
b) L’auto-édition
L’auto-édition est par définition, une édition à compte d’auteur. Mais sans bénéficier du savoir faire et du partenariat de l’éditeur. C’est une option très formatrice, mais qui comporte également son lot de désavantages, comme nous le verrons dans un article spécifique.
H/ La relation entre auteur et éditeur traditionnel : un savant mariage
La relation entre auteur et éditeur relève plus d’un mariage réussi que d’une relation hiérarchique. C’est pourquoi, comme dans tout mariage, il est important de bien choisir son partenaire. Et que parfois, il vaut mieux comme le dit l’adage « être seul que mal accompagné ». Il est bien évident qu’il n’est pas aujourd’hui facile de se faire éditer par une maison d’édition traditionnelle. Il est important de se poser les bonnes questions, avant d’envoyer de dizaines d’exemplaires. Et il faut bien comprendre aussi qu’il vaut mieux ne pas se faire éditer, plutôt que publier un ouvrage qui n’est pas de qualité. Car la publication d’un deuxième roman est toujours très liée au succès qu’aura eu le premier.
Vous avez une question sur l’édition traditionnelle, posez-la dans les commentaires.